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Pâques dans les Hautes-Alpes - partie 1 - samedi 20 - 3évéchés- Pic blanc - Refuge du galibier
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Les conditions de Sud-Est annoncées pour 3 jours et les compte rendus de la semaine précédentes m'incitent à partir de Montpellier 3 jours pour découvrir la fameuse trilogie.
Je dors à l'auberge de Villard d'Arenes, franchement désertée. Meme si les stations de ski du coin ne sont pas encore fermées, il semble bien que les touristes ont plutot migrés vers chez moi.
La journée de samedi s'annonce sous les meilleurs hospices, avec un grand soleil, et du vent de Sud Est. J'arrive le premier sur le spot, mais pas de probleme, j'ai bien repéré grâce aux video de Laurent Hemard (merci) et de Clusterone le départ.
C'est un sacré coup de bol que l'arête soit enneigée, du coup on part quasi direct ! Car la face Sud du Lautaret et plutot dégarnie sinon
En face nord, ce n'est pas le cas
Le vent est modéré, je grée ma peak en 9m, et ca part sans soucis
Il est même pas 9h, la neige est encore bien regelé, mais devient meilleur au fur et à mesure que ca monte.
Rapidement je double des randonneurs, hummmmm
Le plateau au pied du pic s'offre à moi. Quel plaisir
Voila le sommet pile sous l'aile
A partir de 10h30, 11h, des escadrilles de snowkiteurs montent ! Quel spectacle.
J'essai de dire bonjour un peu à tous. Je retrouve par hasard Boris que j'avais rencontré en début de saison à Font d'Urle .
C'est la banane pour tous les kiteurs. Tout le cirque est bien ventilé , on peut facilement monter sur les cretes.
Je repère 2 mecs en little cloud , très a l'aise. Je me dis que ca doit etre Francis Richard. Ils partent vers la combe du pic Blanc en passant dans des couloirs entre des langues de terre tout à droite de cette photo (en rouge) . J'essai d'y aller, sans succès. Je n'arrive pas à monter assez sans me faire déporter sur les langues de terre. Je finis meme par me prendre une boite qui aurait pu moins bien se passer..
Du coup, je le tente par la route du col du Galibier que j'avais repéré à la montée. J'ai de l'appréhention parce que y'a pas de neige à part sur la route, et que par rapport à l'orientation du vent, ca va aller au début puis être de plus en plus face au vent, et au niveau de la crête ca pourrait être turbulent.
La difficulté c'est qu'il faut garder l'aile pas trop haute pour ne pas se faire dépasser au zénith, pas trop basse pour ne pas qu'elle accroche les cailloux sur la montagne, avec assez de marge pour prévoir des refusantes qui la ferait reculer dans la fenêtre , sachant que c'est pas possible de faire un loop d'aile en cas de dévente car la route est trop étroite. Pour ne rien gaché , il y a quelques gros blocs d'éboulis dans la neige.
Finalement, ca le fait, avec des grosses turbulences effectivement sur la zone entourées.
Me voila dans la montée du pic blanc
J'y croise un gars en peak sans barre , avec les avants sur le harnais et les arrieres a la main , désolé j'ai oublié son prénom mais il se reconnaitra !
Je monte tout en haut, enfin je suis pas trop sur de mes intentions, peut etre que je veux faire comme dans les vidéos de Laurent ou de Ride Up ! mais ca se passe pas tout à fait comme prévu - pas comme dans les vidéos en tout cas 20 metres avant le sommet, lorsque l'aile dépasse pile le sommet, boum elle fait n'importe quoi à cause des turbulences. je largue , ca se met en vrac.. bref. Je plie tout ca à l'arrache et je fini les 30 derniers metres à pied. Quel vue !
Ma mine réjouit en gros plan
Je redescend le couloir à ski, puis comme j'étais à la rue avec la peak9 de toute facon, je grée ma seconde voile, une furia9m à boudin. Francis and Co sont passés par un passage qui permet de basculer vers la montée du galibier.
Problème, le haut de ce passage est une corniche ! Y 'a vaguement un mini passage dedans. Je les vois disparaitre derriere mais bon je sais pas comment ca va se passer ?
Je croise un autre kiteur, Sven je crois - qui me dit que y'a un replat derrière la corniche.
Je commence ma montée mais finalement je suis pas tant toilé que ca, et faut bien l'avouer , un boudin ca vol moins bien c'est clair. Comme j'ai aucune idée de ce qu'il y a derriere, je suis aussi dans la gestion.. tant et si bien que je tombe dans une crevasse de neige - comment on appele ca ? une faille de 30 cm de large sans neige ? située 2m sous la corniche. Du coup forcement les lignes accroches la corniche, la voile tombe de l'autre coté, dans quoi , à ce moment je l'ignore.Grosse galère pour se sortir de là, c'est profond (> 1m, les skis sont au fond dans les cailloux). Puis il faut passer la corniche, avec la barre qui gène.. je veux pas larguer car sinon la voile va se barrer ? je sais pas en fait puisque je vois rien.. Après une grosse suée, je reprend pied de l ' autre coté et m'apercois que c'est effectivement un vaste replat tout enneigé. Ma voile m'attend sagement , qq démélage rapide et ca repart !!
je suis Sven et on arrive facilement au Chalet du Galibier
On profite un moment de ce secteur à la neige excellente. Puis on descend dans le vallon , qui se retrécie, se rétrécie. La ligne HT se rapproche aussi, et l'enneigement ne permet pas de passer suffisament loin de la ligne. Ok, on pose, dégonflage pour ma part.. on finit en ski pour reprendre pied dans le vallon du pic blanc .. regonflage.. je m 'achète un petit caisson pour l'an prochain, promis !
Le reste de la journée se passera facile. Je ferais le retour du vallon du pic Blanc à celui des évéchés par la route du Galibier, mais c'est bcp plus facile dans ce sens.
Retour sous voile en bas dans de la glace de poissonier sur le bas .. Fin d'une longue journée de découverte