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Espagne côte nord-ouest - août 2017
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Olà,
Compte-rendu d'un séjour de 3 semaines dans le Pays Basque espagnol, la Cantabrie et les Asturies.
Avec cette longueur (Irùn à Gijòn) de presque 350 kilomètres (celle de cette carte), je ne prétends pas être exhaustif mais cibler sur quelques zones où j'ai pu m'attarder :
Museo maritimo de BilbaoDonc un départ le dimanche 6 août assez tôt pour espérer boucler les 9h30 de trajet pas trop tard.
Sans avoir pu réserver, nous trouvons néanmoins de la place en camping sur les hauteurs de Mutriku, petite bourgade portuaire entre Irùn et Bilbao.
Du centre-ville, on aperçoit le port, les digues puis tout au fond un immense bâtiment qui fait un drôle de bruit ; c'est une usine houlomotrice, la première construite au monde (2011).
Entre les deux, deux piscines d'eau de mer pour nager sur du flat !Le lendemain, je suis optimiste, direction l'ouest, pas très loin, pour aller voir de près le célèbre spot de surf de Mundaka :
Sur la route côtière très sinueuse, peu de circulation, beaucoup de marcheurs (le basque est sportif !), pas toujours des points de vue mais, au détour d'un virage, on découvre Elantxobe.
L'océan doit être bien méchant par mauvais temps et le marin bien sobre pour sortir :Il nous reste à passer la colline, passer la plage de Vaga (réputée pour le surf et kitable) et nous débouchons à Laida, soit l'embouchure de la rìa Mundaka. En fin de matinée, la marée est basse, vent de NNE à 8 noeuds.
J'espère pouvoir sortir mais les MNS de la Croix-Rouge ne m'autorisent pas à partir au large depuis Laidako. La plage est grande, il y a des surfeurs, des baigneurs mais ce n'est pas non plus la foule.Avant d'aller plus loin, je dois ouvrir une parenthèse pour montrer ce phénomène particulier qui est à l'origine de la vague de Mundaka, célèbre droite de 400 mètres ou 50 secondes (au choix).
Et pour mieux comprendre les caractéristiques des spots (Laida et Kanala).
Ci-dessous l'infographie de l'article du journal El Correo, j'ai enlevé le reste :En gros, la vague a disparu en 2003 pour cause de dragage mais elle est revenue peu à peu.
Il y a des phénomènes cycliques des marées, de la houle et de la rivière mais l'action de l'homme pour laisser un canal (navigable) puis engraisser artificiellement la plage de Laida a des effets négatifs.
Pour les associations locales, les surfeurs et les gens vivant du tourisme, c'est un enjeu important. Mais, c'est année, cela semble être un bon cru :Bon, au final, je vais à l'autre poste et là, les MNS m'autorisent à kiter dans le canal. Voici les photos du spot prises 3 jours plus tard après une bonne matinée de pluie.
Marée basse, côté océan et le village de Mundaka en face :Côté "canal" :
La marée remonte, je grée la Speed 15m² à la droite de la photo et je prends mon surf pour gagner en plage basse.
C'est flat mais la langue de sable inférieure se fait recouvrir partiellement puis c'est carrément un courant de marée qui sépare les deux zones.
De ce côté, j'ai un vent moins fort et comme je suis off, je reste à tirer des bords là où j'ai pieds mais hélas là aussi où le courant est le plus fort.
Je n'ai pas envie de dériver de l'autre côté, le pont reliant les deux rives est à Gernika, 10 kilomètres en amont.
Cela va m'amuser un moment mais, pour être bien exploitable et me balader, il aurait fallu quelques noeuds en plus.Mardi 8 août, après une nuit de pluie, nous privilégions l'escalade à l'intérieur des terres. Direction un bled paumé, Araotz, où un indépendantiste a fait un joli tag !
Obligé de gratter la peinture qui recouvre les indications (en langue espagnole) des 8 secteurs de grimpe :Au final, le temps de repérer la falaise et l'ancien ermitage dans la grotte, nous nous faisons rattraper par la pluie. Direction le site de Santa Barbara à quelques kilomètres de San Sebastien.
Le temps du pique-nique à admirer un local qui grimpe en solo intégral dans des voies en 5/6, sous un crachin encore acceptable, c'est de nouveau la rincée :Dernier joker de la journée, revenir par la côte et là, miracle, à Zarautz : une éclaircie, du vent de NE à plus de 10 noeuds, une plage avec deux kites gréés malgré la marée haute :
Côté est :
Côté ouest :
En surf + 9m², débrouillard :
Moi en 12m² + TT moins courageux pour cette mise en jambe dans les vagues, elles déroulent bien aussi au large :
Les MNS souhaitent qu'on n'approche pas des surfeurs mais, au fil de la fin de journée, je grignote l'espace et je me balade :
Retour par la route côtière, un spot de surf enclavé à Getaria :
Et le bouquet final sur la N-634, seule route quand il n'y a plus de petites routes côtières :
Et pour terminer sur l'aquatique, l'épreuve du mat pour la jeunesse d'Ondarroa (conseillée à marée haute) :
Après avoir passé 5 jours à Mutriku, nous plions sous la pluie pour rejoindre mon cousin qui est installé à Bilbao. La ville, au mois d'août, est plutôt calme mais vraiment agréable.
On va profiter de ses bons plans, visiter le musée Guggenheim, prendre de la hauteur avec le funiculaire et sortir pour manger quelques pintxos et boire des bières.
Pas de découvertes des plages de l'embouchure (pourtant kitables et accessibles en métro) mais quelques tours à vélo + visite du musée maritime. Mais aussi, passage obligé à l'île du château-rocher de San Juan de Gaztelugatxe :Et sa muraille de chine :
Départ de Bilbao le dimanche 13 août par la N-634 en direction de notre prochain campement prévu à Comillas.
Belle surprise au moment du pique-nique sur les hauteurs de Laredo :Le vent qui rentre NNO est plutôt fort sur les hauteurs, ça moutonne un peu et j'aperçois quelques voiles au fond de la baie de Santoña :
Le temps de se parquer à El Puntal, je grée la 9m² pour partir en surf :
Superbe session, sans beaucoup de vagues mais à rayer la baie du port à Punta del Fraile et à tirer la bourre avec les planchistes :
Le spot est magique malgré la laideur relative des immeubles du front de mer : au droit de la falaise (après le fort visible sur le milieu de la photo après la carte), le vent est orienté NE voire E dans la zone de départ des kites dans le "canal".
Il est certainement possible, à marée haute, de s'enfoncer du côté des plages de Regatòn mais il y a la réserve naturelle. Au retour, la MNS me rappelle pour me dire qu'il faut partir et sortir au plus proche de la pointe.
Belle plage, longue et large même à marée haute et effet venturi au plus étroit de l'embouchure.Il faut quand même plier pour être au camping de Comillas avant 20 heures, histoire d'avoir une place. C'est l'espagne mais il ne faut exagérer.
La ville est vraiment jolie et possède plusieurs édifices importants : l'université pontificale, El Capricio construit par Gaudì.
Beaucoup de monde, donc, car la plage en Espagne, c'est aussi du culturel :Le temps est au beau fixe mais il n'y a pas de vent, nous décidons donc d'aller découvrir Los Picos de Europa, premier relief visible par les navigateurs au long cours revenant des Amériques.
Pas d'escalade car il faudrait carrément s'installer à l'intérieur du massif mais un plan marche pour parcourir la Ruta del Cares ou Senda del Cares ou La garganta divina, « La gorge divine ».
https://fr.wikipedia.org/wiki/Sentier_du_CaresVue en direction du sud, après 30mn de marche. On aperçoit la structure du canal à gauche de la photo, au-dessus du chemin :
Le canal à l'origine du sentier. Photo "symétrique" de la 1ère :
Gorge profonde avec l'hélico de la Guardia Civil qui fait un passage :
Vertigineux, sans faux pas :
Les enfants ont un peu râlé quand il fallu faire demi-tour à Caín pour 12 nouveaux kilomètres. Moi-même, j'ai fantasmé sur un kayak, poussé par le courant du canal.
Avec une frontale quand même pour les longs tunnels…..
Les jours suivants, ils ont pu profiter de la plage pour le bodyboard, le surf et la plongée en masque et tuba.
C'est à l'ouest de Comillas, de part et d'autre d'Oyambre, plages au choix mais aussi zones de parcage pour les vans sur les hauteurs.
Vue en direction de l'ouest, une série de 4 plages (del Rosal, de Meròn, de Bederna, de Gerra) avec le bourg de San Vicente de la Barquera en arrière-plan :Belle zone de flat à San Vicente de la Barquera lorsque la Rìa de San Andres se remplit à la marée :
Le 17 août, cap sur Caravia entre Ribasella et Villaviciosa. L'autovia, proche de la côte, longe des évasements de rìas magnifiques, paradis du kayak, paddle, canoé, avec des embouchures plutôt étroites.
Les plages ne sont pas grandes non plus, nous choisissons celle d'Arenal de Morìs, par hasard, avec un camping situé à proximité :Le 19 août, temps gris mais avec un bon vent, hélas trop E qui rentre mal dans le creux de la plage.
Je fais la connaissance d'un local de Gìjon qui sort quand même la 12m² pour un "one shot" : surfer la vague, descendre au vent et se retrouver à l'autre bout de la plage.
Le 20 août, après la frustation de la veille, c'est la récompense dès le matin sur la plage à marée basse. Je reviens du large après avoir testé le bord :La marée haute atteindra le rocher du mirador des MNS puis coupera la plage en deux. Vent d'ENE, mesuré à 8 noeuds sur la plage mais plus puissant passé les 200 mètres.
Au fond, j'arrive sur les vagues :J'aurais bien fait un downwind en direction de la plage de Vega à l'est mais, au final, je vais plutôt profiter de la vague jusqu'à ce que la marée soit à mi-hauteur.
Le lendemain, vent moins fort mais une sorte de thermique régulier d'après-midi qui m'oblige à trimer quand même au bord retour. La session de fin de journée, alors que la marée redescend enfin, est plus tendue.La plage mieux orientée pour ce vent d'E ou NE est celle au nord de Colunga. Plus ouverte et proche, il y aussi celle de la Espasa.
Il y a encore quelques petites plages nichées ici et là et ensuite c'est la ville de Gìjon que nous allons visiter (plage principale kitable uniquement à marée basse et plutôt pas en haute saison) et qui sera notre point le plus à l'ouest.Maison de ville à Colunga :
Le 23 août, nous plions pour commencer le retour, en projetant de faire quelques jours vers San Sebastian. Hélas, plus une place dans 4 campings visités.
Nous franchissons la frontière pour Seignosse, histoire de voir si la vague landaise est aussi bonne que la basquaise.
Cela me permettra de naviguer deux journées de suite sur l'immense plage depuis le point d'entrée des Casernes, plutôt en 15m², en vent de NO.
La Speed III est un peu lente mais ça porte bien dans les vagues. Un MNS de Seignosse en congé avait carrément fait un downwind en planche de surf + 14m².Au final, 22 jours dont 2 de trajets pour 2920km au total. Six sessions dont deux dans les Landes, une majorité en surf.
Entre la marée, la taille et l’orientation de la plage, celle du vent, la fréquentation, le mauvais temps, le thermique, la force des vagues et le shore-break, la pratique du kite n’est pas garantie tous les jours mais il y a de nombreuses possibilités, soit des petites plages avec les conditions qui vont bien, soit des grandes plages laissant plus de marge. En général, si drapeau vert ou jaune, les MNS autorisent la pratique en dehors évidemment de la zone de baignade. Cependant, au Pays Basque, les surfeurs sont privilégiés.Dans cette région, il n’est souvent pas facile de circuler, pas tant à cause de la circulation en elle-même mais les routes sont sinueuses et étroites, les parkings limités, les villes concentrées dans peu d’espace : la géographie est très contraignante. Côté Cantabrie et Asturies, ça s’ouvre un peu plus, la côte reste rocheuse mais il y a de grandes plages soit urbaines, soit plus sauvages. Dans ce dernier cas, parkings dans des champs ouverts pour quelques euros, les vans peuvent y rester. Autoroute payante (autopista) de la frontière jusqu’à Bilbao puis autovia (voie express) gratuite. La N-634 est à prendre pour traverser villes et villages mais l’autopista souvent perchée permet de voir de belles choses et de repérer de beaux coins. Avec la N-634 nous retrouvons fréquemment des tronçons avec les marcheurs du Camino del Norte qui s'en vont à St-Jacques.
Comme il fait trop chaud dans le sud, beaucoup d’espagnols privilégient cette côte. Dès qu’il fait beau, il y a du monde. Il suffit de garder (un peu) les horaires à la française pour être en décalage. Aucune difficulté pour boire et manger mais pareil, avec un léger décalage on évite les attentes.
Camping de 30 à 40 euros la nuit pour une famille, souvent bien équipés mais pas toujours fiables à la réservation ou ne prenant pas de réservation. Pour les itinérants, au mois d’août, c’est un risque de devoir passer son chemin.
Spots kitesurf référencés non visités : San Sebastien et Bilbao au Pays Basque ; Santoña, Oriñón, Santander, Liencres en Cantabrie ; une dizaine de spot référencés jusqu’à Avilès dans les Asturies.
Eskerrik asko à Vincent & Myriam pour leur accueil. A chaque fois, c’est un plaisir de découvrir avec eux la culture des différentes régions de l’Espagne.
Hasta LuegoSources :
Pour la cartographie : http://www.ign.es/iberpix2/visor/
Carte des spots (surf + kite) : http://www.surfspots.es/#
Museo Maritimo de Bilbao
Guide du Routard Pays Basque
Guide du Routard Espagne du Nord-Ouest
Wikipédia -
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