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- Apéro 21 Novembre à partir de 18H30
Norvège - Red Bull Ragnarok - Avril 2015
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Salut à tous !
Voici un compte rendu de snowkite un peu différent des autres puisqu'il résume une semaine entière dont la fin s'est soldée par la participation à une course : le Red Bull Ragnarok. Ca c'est passé en Norvège du 4 au 12 avril 2015 avec une bande de copains : Seb, Marco et Alex. Dans ce post j'essayerais de mettre quelques infos pratiques qui pourraient servir à ceux qui voudraient se lancer dans l'aventure. J'essayerais aussi de ne pas mettre trop de photos, la plupart d'entre vous les aillant déjà vu sur les réseaux sociaux.
Quelques site web pratiques :
- La carte topographique de la Norvège : http://gammel.norgeskart.no
- Le site météo de la Norvège : http://www.yr.no
- Les balises météo des spots de snowkite : http://haugastol.no/index.php?m=snowkitingspots&lang=no
On est parti en avion de Genève à Oslo, ce sont les billets les moins chers que nous avions trouvés. Alors pour cela on a eu droit à une compagnie qui venait de faire la une de l'actualité pour des problèmes d'atterissage, mais effectivement nous n'avions pas peur
Bref, direction l'aéroport d'Oslo où nous avions loué une voiture pour 4. La voiture ne servait pas uniquement à aller à notre logement, mais également sur tout les spots qui jalonnent la route du plateau de Hardangervidda.
Pour cela nous avions loué un break avec en option un porte skis. Ca s'est avéré une solution idéale tout en restant la plus économique. Le porte ski est vraiment d'un confort appréciable tout les jours car il permet de laisser la place du coffre pour les ailes de kites : il était alors rempli avec les ailes pour 4 personnes (3 ailes par personnes) + les chaussures et le reste du matos.
Notre appartement était situé à Geilo, une station de ski qui se situe 20 km avant le début du plateau. Pourquoi ce choix alors que la plupart des gens vont à Haugastøl qui se trouve à l'entrée du plateau ? Tout simplement car c'était nettement moins cher, le prix étant sérieusement majoré lors de la période du Ragnarok.
Le trajet d'Oslo à Geilo fait 230km, mais il n'y a pas d'autoroute, alors c'est long ! On a mis plus de 4h.
L'appartement dans lequel nous logions était vraiment bien, un 6 places pour 4 personnes avec un grand salon et une cuisine, bref on était autonome. On a fait une grosse partie des courses sur la route pour rejoindre Geilo.
Voici une carte du coin avec Geilo à l'Est, Haugastøl au centre et le plateau à l'Ouest qui s'étend jusqu'au Eidfjord.
Jour 1.
Le premier jour il ne faisait pas très beau, mais il y avait de belles éclaircies. Les balises de vent nous donnaient des indications un peu contraire, fort à certains endroits, faible à d'autres. Bref il fallait aller voir sur place. Direction le premier spot du plateau (et un des plus accessibles) : le lac gelé d'Ørteren.
Le lac déjà est immense, mais en plus, il est bordé de petites montagnes/collines où on peu vraiment aller s'amuser. Les bords sur le lac se font à Mach 2. Seb ridait assez souvent en Aeros Navy 11m.
En ce qui me concerne, j'étais régulièrement en Ozone Frenzy 9m. Le vent se balladait vers les 15/20 noeuds en étant très régulier. Marco ridait en boudins, principalement une Cabrinha Switchblade 12m. On a parcouru plusieurs lacs en passant chaque fois de micro chaines de montagne, dans ces conditions on faisait rapidement 70km sans même chercher à faire de la distance.
Premier jour de kite, première gavade jusqu'au coucher du soleil. En avril on peut rider jusqu'à 21h, ça fait de sacrées sessions même si ça devenait dur d'être opérationnel avant midi !
Jour 2.
Le vent était annoncé nettement plus fort que la veille, on est retourné à Ørteren pour avoir un départ facile par vent fort mais aussi dans l'espoir d'aller se ballader encore plus loin que la veille. Gavade en 9m pour moi et en Manta 10m pour Alex.
Comme le vent était quand même assez fort, plus de 25 noeuds, on est plutôt resté dans les alentours.
Session de jumps dans ce vent fort mais encore une fois stable et prévisible. Finalement 6h de ride non stop jusqu'à plus soif
Jour 3.
Le troisième jour était particulier. Les prévisions indiquaient un temps moche (neige) et un vent très fort. On s'est réveillé, il faisait beau Mais en vérifiant les balises on a vu que la route du plateau était fermée. Et oui, dès qu'il y a trop de vent cette route est sujette à d'énormes congères, et comme elle fait plusieurs dizaines de km de long, les services de déneigement l'a ferme le temps de la remettre en état.
Il a fallu trouver une alternative. En étudiant une ancienne trace de Boulga on a vu qu'il y avait une belle rando à faire depuis Geilo. On s'est rendu en voiture au pied des pistes.
L'idée était de partir en peaux de phoques vers l'Ouest pour sortir des derniers arbres et des quelques lignes électriques alimentant les derniers chalets.
Une fois sur l'aire de départ, on a mesuré le vent, ça soufflait bien fort : une trentaine de noeuds.
Cette fois ci je suis parti en Access 6m pour ne pas prendre de risque. Pareil pour les autres : une Best Nemesis 7m, une Frenzy 7m et une Speed4 8m.
Le vent était quand même assez rafaleux et nous a même fait une blague de pétole pendant quelques minutes. Mais sous un ciel où les nuages filaient très vite, on a pu se ballader assez loin en tirant des bords non-stop de plusieurs km. Ah oui, en Norvège on rencontre toutes les conditions de neige : poudreuse, glacée, soupe, etc… Et tout ça change en quelques centaines de mètres. Ici ça passait de poudreux à pratiquement vitrifié.
Finalement, le vent est monté très fort en début de soirée (probablement des rafales proche de 40 noeuds), on est rentré en mode survie, mais sans soucis
Jour 4.
Le quatrième jour devait nous promettre un vent beaucoup moins fort avec un grand soleil. A priori les 2 étaient au rendez vous. Sauf que la route n'était toujours pas ouverte. Enfin ce n'est pas tout à fait vrai : il arrive que l'on puisse y circuler en sens unique, c'était le cas ici. Il faut attendre qu'un camion de déneigement arrive, puis on peut le suivre en roulant au milieu de la route. Je pense que le camion fait un allez retour toutes les 2h, faut prévoir
Comme on avait déjà perdu assez de temps comme ça, on a décidé de ne pas aller trop loin et on s'est rabbatu comme d'habitude sur Ørteren qui est un des premiers spots sur la route.
Le vent était encore plus light que prévu et il fallait aller le chercher sur les crêtes car sur le lac c'était la pétole. On avait tous chaussé notre plus gros matos : Aeros Navy 16m, Cabrinha Switchblade 12m ou encore Ozone Frenzy 13m.
Aucun Norvégiens à l'horizon, en dessous de 10/12 noeuds, personne ne kite. Et même si c'était mou, on en a profité jusqu'à la fin, et ça valait le coup car on a eu notre plus beau coucher de soleil de la semaine !
Retour typique lorsque la nuit tombait alors qu'on était bien cuit.
Jour 5.
Le cinquième jour, c'était la veille du Ragnarok, alors on a pas trop voulu forcer. En plus, il faisait assez moche. Mais on a quand même kité 3h dans un vent fort.
Ensuite on est allé au Turistsenter à Haugastøl pour assister au briefing de la course du lendemain. On nous y a remis tout le matos pour la course, notamment le dossard et un chip électronique à placer sur la chaussure pour le passage des portes. Bon c'est Red Bull, alors il y a une certaine abondance de pub
C'était sympa d'y croiser un autre français, Alex Robin, qui n'en était pas à sa première participation.
Jour 6.
C'était le jour du Ragnarok. Direction Haugastøl dès 9h pour la présentation de la course. En effet, elle est dévoilée le plus tard possible pour s'adapter aux meilleures conditions d'une part, mais aussi pour laisser un peu de piquant lors de la découverte sur le terrain. La course se déroulait à peine plus loin que le lac d'Ørteren, mais c'était de l'autre coté de la route.
Le circuit faisait une vingtaine de kms à parcourir 5 fois. Dans les faits il ne seront parcourus que 4 fois pour cause de pétole. On est parti en bus sur le spot, il y avait une énorme remorque embarquant tout le matos.
Sur l'aire de départ, le vent était plutôt bon, une bonne quinzaine de noeuds. J'avais choisi de partir en Frenzy 9m car en 13m je perd un peu au vent au dessus de 12 noeuds.
Il y avait pas mal de nuages, le départ a été reporté plusieurs fois jusqu'à l'arrivée du soleil. Départ vers 13h30. Je peut vous dire que ça donne un petit frisson quand 300 kiteurs partent en même temps et qu'on est en plein milieu
Au bout de quelques portes, les écarts se sont creusés, nous étions tout les 4 entre la 30è et la 50è place. Mais dommage je me sentais sous toilé, en effet le vent baissait de plus en plus.
Je galèrait à cause de ma petite taille d'aile dans les remontées au vent, mais je tirait quand même mon épingle du jeu dans les longs bords et finalement alors que je pensais changer d'aile, je tenait mon rang lors du 2è tour. Seb et Marco, mieux toilé était à une quinzaine de place devant moi. Alex en snowboard finissait son premier tour. Il n'y avait pas de difficulté technique majeure : de la remontée au vent dans une montée faible, une ascension et une descente d'une centaine de mètre de dénivellé, bref, du tout vu pour des kiteurs des Alpes. La vrai difficulté est de trouver son chemin pour tirer des longs bords optimaux pour rejoindre la prochaine porte (que l'on voit rarement car elle est souvent derrière une montagne à plusieurs kms). Mais alors que je descendais un peu fort lors du 2è tour et que je cherchais au loin la meilleure direction à prendre, je me suis emmelé un ski dans un tas de neige, et est chuté sur le bras assez fort.
Je me suis relevé, mais je sentais que ça n'allait pas. Plus possible d'utiliser mon bras pour faire un kite-loop. J'ai tenté de batailler 5 minutes, mais ça ne servait à rien. J'ai abandonné en apercevant une motoneige de la Croix Rouge qui m'a ramené au début de la course. Après avoir été pris en charge par un organisateur de Red Bull, je me suis retrouvé à l'hopital, bilan : fracture de la clavicule. Shit happens.
Alors que je m'énervais tout seul à cause de cette erreur bête, les copains ont continué leur chemin. Résultat :
- Seb termine 15è ! Il est le premier qui est non classé (les 14 premiers ont finis dans les temps).
- Marco a terminé lors du 4è tour à la 39è place.
- Alex s'est fait chopé par la pétole à la fin du premier tour (1 seul snowboarder a terminé le parcours), 63è place chez les snowboarders.
- Finalement j'ai terminé dans la première moitié des 189 skieurs au départ.
Jour 7.
Le temps était grisous mais il y avait de l'air, alors j'ai accompagné les autres qui sont allés se faire une session sur le spot de la course pendant 3 bonnes heures. Bien joué : du kite tout les jours sans exceptions !!Voila, c'était une semaine inoubliable où nous avons pu kiter pendant des heures et faire des centaines de kms de snowkite dans des paysages magnifiques. On regrette un peu tous (pour différentes raison) notre place au Ragnarok, ce qui nous met tous d'accord sur un point : on y retourne l'an prochain !
Retour par avion le 8è jour ou nous attendais un beau soleil et 20 degrés à Genève. Cette différence nous a presque fait croire que nous étions partis plus longtemps que ça
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Salut à tous !
Voici un compte rendu de snowkite un peu différent des autres puisqu'il résume une semaine entière dont la fin s'est soldée par la participation à une course : le Red Bull Ragnarok. Ca c'est passé en Norvège du 4 au 12 avril 2015 avec une bande de copains : Seb, Marco et Alex. Dans ce post j'essayerais de mettre quelques infos pratiques qui pourraient servir à ceux qui voudraient se lancer dans l'aventure. J'essayerais aussi de ne pas mettre trop de photos, la plupart d'entre vous les aillant déjà vu sur les réseaux sociaux.
Quelques site web pratiques :
- La carte topographique de la Norvège : http://gammel.norgeskart.no
- Le site météo de la Norvège : http://www.yr.no
- Les balises météo des spots de snowkite : http://haugastol.no/index.php?m=snowkitingspots&lang=no
On est parti en avion de Genève à Oslo, ce sont les billets les moins chers que nous avions trouvés. Alors pour cela on a eu droit à une compagnie qui venait de faire la une de l'actualité pour des problèmes d'atterissage, mais effectivement nous n'avions pas peur
Bref, direction l'aéroport d'Oslo où nous avions loué une voiture pour 4. La voiture ne servait pas uniquement à aller à notre logement, mais également sur tout les spots qui jalonnent la route du plateau de Hardangervidda.
Pour cela nous avions loué un break avec en option un porte skis. Ca s'est avéré une solution idéale tout en restant la plus économique. Le porte ski est vraiment d'un confort appréciable tout les jours car il permet de laisser la place du coffre pour les ailes de kites : il était alors rempli avec les ailes pour 4 personnes (3 ailes par personnes) + les chaussures et le reste du matos.
Notre appartement était situé à Geilo, une station de ski qui se situe 20 km avant le début du plateau. Pourquoi ce choix alors que la plupart des gens vont à Haugastøl qui se trouve à l'entrée du plateau ? Tout simplement car c'était nettement moins cher, le prix étant sérieusement majoré lors de la période du Ragnarok.
Le trajet d'Oslo à Geilo fait 230km, mais il n'y a pas d'autoroute, alors c'est long ! On a mis plus de 4h.
L'appartement dans lequel nous logions était vraiment bien, un 6 places pour 4 personnes avec un grand salon et une cuisine, bref on était autonome. On a fait une grosse partie des courses sur la route pour rejoindre Geilo.
Voici une carte du coin avec Geilo à l'Est, Haugastøl au centre et le plateau à l'Ouest qui s'étend jusqu'au Eidfjord.
Jour 1.
Le premier jour il ne faisait pas très beau, mais il y avait de belles éclaircies. Les balises de vent nous donnaient des indications un peu contraire, fort à certains endroits, faible à d'autres. Bref il fallait aller voir sur place. Direction le premier spot du plateau (et un des plus accessibles) : le lac gelé d'Ørteren.
Le lac déjà est immense, mais en plus, il est bordé de petites montagnes/collines où on peu vraiment aller s'amuser. Les bords sur le lac se font à Mach 2. Seb ridait assez souvent en Aeros Navy 11m.
En ce qui me concerne, j'étais régulièrement en Ozone Frenzy 9m. Le vent se balladait vers les 15/20 noeuds en étant très régulier. Marco ridait en boudins, principalement une Cabrinha Switchblade 12m. On a parcouru plusieurs lacs en passant chaque fois de micro chaines de montagne, dans ces conditions on faisait rapidement 70km sans même chercher à faire de la distance.
Premier jour de kite, première gavade jusqu'au coucher du soleil. En avril on peut rider jusqu'à 21h, ça fait de sacrées sessions même si ça devenait dur d'être opérationnel avant midi !
Jour 2.
Le vent était annoncé nettement plus fort que la veille, on est retourné à Ørteren pour avoir un départ facile par vent fort mais aussi dans l'espoir d'aller se ballader encore plus loin que la veille. Gavade en 9m pour moi et en Manta 10m pour Alex.
Comme le vent était quand même assez fort, plus de 25 noeuds, on est plutôt resté dans les alentours.
Session de jumps dans ce vent fort mais encore une fois stable et prévisible. Finalement 6h de ride non stop jusqu'à plus soif
Jour 3.
Le troisième jour était particulier. Les prévisions indiquaient un temps moche (neige) et un vent très fort. On s'est réveillé, il faisait beau Mais en vérifiant les balises on a vu que la route du plateau était fermée. Et oui, dès qu'il y a trop de vent cette route est sujette à d'énormes congères, et comme elle fait plusieurs dizaines de km de long, les services de déneigement l'a ferme le temps de la remettre en état.
Il a fallu trouver une alternative. En étudiant une ancienne trace de Boulga on a vu qu'il y avait une belle rando à faire depuis Geilo. On s'est rendu en voiture au pied des pistes.
L'idée était de partir en peaux de phoques vers l'Ouest pour sortir des derniers arbres et des quelques lignes électriques alimentant les derniers chalets.
Une fois sur l'aire de départ, on a mesuré le vent, ça soufflait bien fort : une trentaine de noeuds.
Cette fois ci je suis parti en Access 6m pour ne pas prendre de risque. Pareil pour les autres : une Best Nemesis 7m, une Frenzy 7m et une Speed4 8m.
Le vent était quand même assez rafaleux et nous a même fait une blague de pétole pendant quelques minutes. Mais sous un ciel où les nuages filaient très vite, on a pu se ballader assez loin en tirant des bords non-stop de plusieurs km. Ah oui, en Norvège on rencontre toutes les conditions de neige : poudreuse, glacée, soupe, etc… Et tout ça change en quelques centaines de mètres. Ici ça passait de poudreux à pratiquement vitrifié.
Finalement, le vent est monté très fort en début de soirée (probablement des rafales proche de 40 noeuds), on est rentré en mode survie, mais sans soucis
Jour 4.
Le quatrième jour devait nous promettre un vent beaucoup moins fort avec un grand soleil. A priori les 2 étaient au rendez vous. Sauf que la route n'était toujours pas ouverte. Enfin ce n'est pas tout à fait vrai : il arrive que l'on puisse y circuler en sens unique, c'était le cas ici. Il faut attendre qu'un camion de déneigement arrive, puis on peut le suivre en roulant au milieu de la route. Je pense que le camion fait un allez retour toutes les 2h, faut prévoir
Comme on avait déjà perdu assez de temps comme ça, on a décidé de ne pas aller trop loin et on s'est rabbatu comme d'habitude sur Ørteren qui est un des premiers spots sur la route.
Le vent était encore plus light que prévu et il fallait aller le chercher sur les crêtes car sur le lac c'était la pétole. On avait tous chaussé notre plus gros matos : Aeros Navy 16m, Cabrinha Switchblade 12m ou encore Ozone Frenzy 13m.
Aucun Norvégiens à l'horizon, en dessous de 10/12 noeuds, personne ne kite. Et même si c'était mou, on en a profité jusqu'à la fin, et ça valait le coup car on a eu notre plus beau coucher de soleil de la semaine !
Retour typique lorsque la nuit tombait alors qu'on était bien cuit.
Jour 5.
Le cinquième jour, c'était la veille du Ragnarok, alors on a pas trop voulu forcer. En plus, il faisait assez moche. Mais on a quand même kité 3h dans un vent fort.
Ensuite on est allé au Turistsenter à Haugastøl pour assister au briefing de la course du lendemain. On nous y a remis tout le matos pour la course, notamment le dossard et un chip électronique à placer sur la chaussure pour le passage des portes. Bon c'est Red Bull, alors il y a une certaine abondance de pub
C'était sympa d'y croiser un autre français, Alex Robin, qui n'en était pas à sa première participation.
Jour 6.
C'était le jour du Ragnarok. Direction Haugastøl dès 9h pour la présentation de la course. En effet, elle est dévoilée le plus tard possible pour s'adapter aux meilleures conditions d'une part, mais aussi pour laisser un peu de piquant lors de la découverte sur le terrain. La course se déroulait à peine plus loin que le lac d'Ørteren, mais c'était de l'autre coté de la route.
Le circuit faisait une vingtaine de kms à parcourir 5 fois. Dans les faits il ne seront parcourus que 4 fois pour cause de pétole. On est parti en bus sur le spot, il y avait une énorme remorque embarquant tout le matos.
Sur l'aire de départ, le vent était plutôt bon, une bonne quinzaine de noeuds. J'avais choisi de partir en Frenzy 9m car en 13m je perd un peu au vent au dessus de 12 noeuds.
Il y avait pas mal de nuages, le départ a été reporté plusieurs fois jusqu'à l'arrivée du soleil. Départ vers 13h30. Je peut vous dire que ça donne un petit frisson quand 300 kiteurs partent en même temps et qu'on est en plein milieu
Au bout de quelques portes, les écarts se sont creusés, nous étions tout les 4 entre la 30è et la 50è place. Mais dommage je me sentais sous toilé, en effet le vent baissait de plus en plus.
Je galèrait à cause de ma petite taille d'aile dans les remontées au vent, mais je tirait quand même mon épingle du jeu dans les longs bords et finalement alors que je pensais changer d'aile, je tenait mon rang lors du 2è tour. Seb et Marco, mieux toilé était à une quinzaine de place devant moi. Alex en snowboard finissait son premier tour. Il n'y avait pas de difficulté technique majeure : de la remontée au vent dans une montée faible, une ascension et une descente d'une centaine de mètre de dénivellé, bref, du tout vu pour des kiteurs des Alpes. La vrai difficulté est de trouver son chemin pour tirer des longs bords optimaux pour rejoindre la prochaine porte (que l'on voit rarement car elle est souvent derrière une montagne à plusieurs kms). Mais alors que je descendais un peu fort lors du 2è tour et que je cherchais au loin la meilleure direction à prendre, je me suis emmelé un ski dans un tas de neige, et est chuté sur le bras assez fort.
Je me suis relevé, mais je sentais que ça n'allait pas. Plus possible d'utiliser mon bras pour faire un kite-loop. J'ai tenté de batailler 5 minutes, mais ça ne servait à rien. J'ai abandonné en apercevant une motoneige de la Croix Rouge qui m'a ramené au début de la course. Après avoir été pris en charge par un organisateur de Red Bull, je me suis retrouvé à l'hopital, bilan : fracture de la clavicule. Shit happens.
Alors que je m'énervais tout seul à cause de cette erreur bête, les copains ont continué leur chemin. Résultat :
- Seb termine 15è ! Il est le premier qui est non classé (les 14 premiers ont finis dans les temps).
- Marco a terminé lors du 4è tour à la 39è place.
- Alex s'est fait chopé par la pétole à la fin du premier tour (1 seul snowboarder a terminé le parcours), 63è place chez les snowboarders.
- Finalement j'ai terminé dans la première moitié des 189 skieurs au départ.
Jour 7.
Le temps était grisous mais il y avait de l'air, alors j'ai accompagné les autres qui sont allés se faire une session sur le spot de la course pendant 3 bonnes heures. Bien joué : du kite tout les jours sans exceptions !!Voila, c'était une semaine inoubliable où nous avons pu kiter pendant des heures et faire des centaines de kms de snowkite dans des paysages magnifiques. On regrette un peu tous (pour différentes raison) notre place au Ragnarok, ce qui nous met tous d'accord sur un point : on y retourne l'an prochain !
Retour par avion le 8è jour ou nous attendais un beau soleil et 20 degrés à Genève. Cette différence nous a presque fait croire que nous étions partis plus longtemps que ça
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Joli CR bien documenté, j'aime lire ce genre d'épopée
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ce trip c'etait de la balle! on remets ca l'année prochaine avec pour objectif de faire au moins aussi bien
La course, est réputée pour être longue et dur. (Un peu comme… hum…) je ne savais pas trop à quoi m’attendre et je me suis fixé comme objectif de finir la course et d’arriver dans les 50 premiers.
Au final, j’ai dignement représenté le kitest en terminant 14eme sur 300 participants. Je suis donc le 13eme skieur et le 2eme français !Voici mon CR de la course. :
Apres une intrigue ratée pour nous faire « douter » que la course pourrait ne pas avoir lieu aujourd’hui, c’est officiel la course sera le Vendredi. Ils annoncent que le parcours fera 5 tours de 20km (à vol d’oiseau). C’est le plus grand parcours qu’ils aient organisé jusqu’à présent mais c’est aussi celui avec le plus de dénivelé.
Arrivé sur le spot, il y a du brouillard et la course qui devait débuter à midi et elle a été reportée demi-heure par demie heure jusqu’à 14h. Pendant ce temps, le brouillard c’est levé et le vent est un peu tombé. Ça m’arrange, c’est les conditions idéales pour sortir ma Navy 16m ! De tout mon quivers, c’est la voile qui est le plus typée race. D’ailleurs à mon grand désarroi, je constate que je suis le seul coureur en Aeros… et que j’ai une armée de flysurfer Sonic ou de Ozone Chrono face a moi.
Je par me positionner sur la ligne de départ. C’est un départ arrêté, histoire de simplifier et d’éviter les emmêlages. Etonnement, même à 300, on se sent moins à l’étroit qu’a 20 au Lautaret ! bien évidement c’est à ce moment-là que je me rends compte que mes suspentes B et C ont décidées de faire des nœuds et que si je pars pour la course comme ca, le frottement vas les user probablement jusqu’à la rupture… mais c’est bon, j’ai eu le temps de défaire le nœud et de me repositionner.Le drapeau est abaissé, la course est lancée ! Mon mot d’ordre : évitons les emmêlages. Je préfère perdre 5s par ci par là que de gaspiller 10 minutes à démêler et en plus risquer de me faire passer sur les lignes. Nous sommes tous partis droit devant sur la première bouée en direction du sud, plein largue. La ligne droite n’est pas bien longue, et on passe vite à la deuxième section. C’est un jibe sur la gauche avec une pente à monter en vent arrière. C’est le moment où on rigole en voyant les kitesurfers qui ne pensent pas à looper pour monter et qui restent scotchés sur place.
La deuxième bouée est sur de dessus de la butte et arrivé là haut on enchaine sur la droite par 20m de neige/cailloux (grrr j’ai tout rayé mes skiii) puis un petite partie verticale de 2m et enfin une grande descente plein travers à Mac Burne ! (ca signifie, aller vite dans le vocabulaire du séjours ça continue pendant un moment dans les vallons.
Arrivé le plus à l’Est du parcours on jibe à gauche sur la 3eme bouée dans une grande descente en grand largue/vent arrière. Les meilleurs ont réussi à emmagasiner suffisamment de vitesse pour tirer tout droit, personnellement j’ai dû tirer quelques bords… la première partie est en descente assez rapide au milieu des rochers et beaucoup de monde ralenti par peur des obstacles.
Au bout de cette descente au vent on repart à gauche en virant la bouée 4 mais sur une remontée au vent cette fois-ci ! Ce bord est le plus long de la course et les écarts se creusent. En plus ça finit un peu a contre pente alors ça bouchonne à la bouée 5
Pour descendre sur la dernière bouée qui fait office d’arrivée, on contourne le relief plus ou moins en remontant au vent. On ne sait jamais ou est la bouée puisqu’elle est cachée derrière la montagne.Sur le premier tour je suis parti dans les 30 premier. Marco me suit jusqu’à la moitié. Personnellement je fais la remontée au vent sur les hauteurs alors que lui vas s’enterrer dans un vallon et perds pas mal de temps. J’ai beau regarder derrière je ne vois plus Julien avec sa Frenzy bleue ni Alex en manta 10…
On enchaine sur le deuxième tour. Il y a toujours plus de 15 nœuds et j’ai perdu de vue Marco également… sur la remontée au vent au deuxième tour je vent a un peu baissé et je double Alex qui est scotché au milieu des débutant avec sa voile trop petite. Hop hop on continue, 2 tours bouclés en moins de 2h, apparemment je suis dans les temps pour terminer proprement la course.
Hélas, sur la descente au vent du 3eme tour le vent est vraiment tombé et je vois au loin un cimetière d’aile. Heureusement que j’ai fait une session pétole dans la semaine, j’arrive à avancer laborieusement et je prends des place petit à petit. Le 3eme tour et vraiment interminable, sur la remontée au vent il faut aller chercher le vent sur des crêtes pour réussir à avancer péniblement a coup de kiteloop. Apparement Marco lui est resté coincé un bon moment avec son boudin qui ne voulais plus du tout décoller…
4eme tour, arrivé à la bouée 2 tout en haut je contemple le massacre et je me dit que ça vas être la misère pour continuer à avancer. Bien évidemment une fois la pente descendue c’est la pétole et absolument tout le monde a son aile au sol. Je ne sais pas par quelle magie j’ai réussi à redécoller la mienne mais je réussi à compléter 1/4 de tour tout seul alors que les autres sont resté scotchés sur place. Dans le 4eme tour j’ai perdu beaucoup de temps sur la dernière section , je me suis enterré dans une remontée à contre pente et je n’arrive plus à regagner la ligne de base. Pendant que je vois mes conçurent rattraper leur retard, je décide de faire le tour de la montagne par l’autre côté et je descends sur le lac pour regagner la dernière bouée.
L’organisation a décidé de couper la course à 4 tours /4 heures au lieu de 5 tours/5h. C’est dommage le vent est un peu remonté et je pense que j’aurai bouclé le 5eme tours dans les temps…
du coup je suis chaud patate pour remettre ça l'année prochaine!!ma trace de la course:
https://docs.google.com/file/d/0B1HZDsd9yTGLa2hac1RtNlFsMEU/edit?usp=drivesdk
Distance totale : 100,06 km
Durée du déplacement : 4:20:21
Vitesse moyenne de déplacement : 23,06 km/h
Vitesse max. : 63,78 km/h
Élévation max. : 1360 m
Élévation min. : 1183 mles resutats c'est ici : http://live.ultimate.dk/desktop/front/index.php?eventid=2561&language=us
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Bravo à nos frenchies
le spot me plairait trop bien ... mais sans les 299 autres ailes autour -
s'pa bien compliqué tant qu'il n'y a pas entre 15 et 17 noeuds, c'est désert. ils savent pas rider la pétole ni le vent fort
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@julienr
"je me suis retrouvé à l'hôpital, bilan : fracture de la clavicule. Shit happens."bon rétablissement mec .MERCI j'adore aussi lire les récit bien écrit et particulièrement ce dernier
@ tous
Felicitation pour ce TRip Compete
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Merci beaucoup pour les sympathiques retours !
C'était encore une fois une superbe aventure, et de toutes façons, on reviendra -
Super CR et beau trip