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Natural EXtreme Challenge à Cervieres
-
Apparemment le "Natural EXtrême Challenge" est un événement en trois parties sur dix jours. Championnat de France Longue Distance FFVL au Lautaret, puis quatre jours d'un Concours Vidéo par équipes et enfin une Course d'Orientation snowkite sur deux jours.
Cette idée de Rémi Borgioli, école Kite Légende, a été concrétisée par toute une super équipe de bénévoles autour du directeur de courses Alexandre Robin.
Toutes les infos, résultats, photos, vidéos, sur la page du site :ou sur la page facebook Kite Légende qui ne s'affiche pas en lien ici à cause des accents mais que vous trouverez facilement.
Voyons maintenant en détails comment tout cela s'est concrètement déroulé.
On pouvait se pré-inscrire par internet afin que l'organisation sache sur combien de kiteurs tabler pour le refuge, les repas, la logistique de sécurité. Nombre total limité à 30.
Puis les inscriptions se sont faites sur place dès 8h le vendredi 27 mars à l'hôtel Izoard de Cervières.
Le prix de 50 € comprend la nuit en refuge, le repas du soir, le transport du sac bivouac par motoneige au refuge, le petit-dèj et picnic du samedi, l'assistance et toute la mise en place d'une telle course.C'est à ce moment que chaque coureur recevait une carte plastifiée sur laquelle apparaissait la carte IGN du parcours ainsi que l'emplacement des balises à trouver, et les cases numérotées à poinçonner tout au long du circuit.
Une fois toute la carte poinçonnée, on pouvait lire le mot "snowkite" grâce aux poinçons différenciés assurant que chacun était bien passé à toutes les balises successivement.
Un briefing explicatif par Alex Robin pour comprendre le déroulement de la course.
On monte à pied, on poinçonne les balises 1 et 2 sur la piste forestière, on arrive à la balise 3 en trouvant la neige au début du plateau, on fait un tour en passant les balises 4, 5, 6 et retour à la 3, on peut faire un 2ème tour, et si on est balèze un 3ème tour, mais pas plus. Ensuite direction les balises 7 et 8 sur la route vers les Fonts de Cervières. Tout ça c'est pour le premier jour. Nuit au refuge. Puis le 2ème jour, départ en ligne le matin depuis la balise 8 au refuge, passage à la balise 7 en descendant, et là il reste à chacun, un, deux, ou trois tours à faire autour des balises 6, 5, 4, 3, selon ce que l'on a déjà parcouru la veille, pour au final totaliser 4 tours complets.
Tout le monde a bien suivi ?
Moi, personnellement, à ce stade là j'avais absolument rien compris, sauf le fait qu'on était obligés de dormir au refuge sinon c'était impossible de suivre le timing complet des balises à cocher.
Pas de chance pour mon copain Gauthier qui devait impérativement redescendre à Briançon le soir.
Et changement de programme en dernière minute pour moi qui avais prévu de squatter chez Gauthier.Bon, après les préparatifs du matériel sur le parking central et sous un grand soleil des Hautes-Alpes, un spectaculaire départ en ligne était donné en même temps que les dix coups de cloche de l'église du village.
Globalement on avait dans le sac à dos : deux voiles, pelle sonde arva, skis ou snowboard, raquettes ou podfok, bâtons, casque, puis tout ce qu'on veut pour boire ou grignotter au long du parcours, doudoune, gants, GPS, etc…
Vingt-deux coureurs, filles + garçons, skis et snowboard, s'élançaient (un peu comme des tarés et y en a même qui courraient...) en direction du plateau par la piste forestière qui longe un moment la rivière.
Ici on voit que dès qu'il y a comptétition, y a plus de copain qui tienne.
Correct mais sans pitié, ah, ah.
On a tout de suite compris qu'on n'était pas là pour rigoler, l'allure générale du groupe n'avait rien à voir avec une promenade tranquille, c'est avec le pouls à plus de 220 qu'on effectuait une bonne heure de marche avant d'arriver à la cabane de ski de fond.
Sans oublier de poinçonner les deux premières balises posées au bord de la piste.A l'approche de la balise 3 qui était près de la cabane de ski de fond, disons deux cents mètres avant, on pouvait alors voir l'ensemble du secteur de snowkite, sentir que le vent de Nord ou Nord/Ouest soufflait déjà (une chance !!!), chausser les skis ou le snow pour glisser vers ce début de plaine, poinçonner la case 3 de la carte plastifiée et déplier la voile.
Les plus rapides étaient, Alex Robin, Gauthier Alghisi, Nils Heurtebise, suivis de loin en loin par toute la fine équipe au grand complet.
Le vent ici n'étant pas très fort, c'est avec la grande voile que chacun s'élançait.
Maintenant, en snowkite, on devait aller chercher les balises 4 et 5 sur le haut du domaine en direction des crêtes de Dormillouse.
Le bas des pentes étant constitué de canyons, pierriers en long, bandes d'herbe barrant la progression, mélèzes, rochers, ruisseaux encaissés, combes totalement privées de vent, le tout sans la moindre vision de ce que l'on allait rencontrer au fil de la montée, il y avait une part de chance dans le choix personnel de montée car personne ne connaît le secteur suffisamment pour savoir exactement quelle option prendre afin d'éviter tous les obstacles.
Rajoutons à cela que le vent était pour l'instant un peu trop Nord et donc soufflait de manière très turbulente et par moments entrecoupés dans toute cette première partie, laissant parfois des secteurs sans vent du tout ou envoyant des rotors terribles qui chiffonnaient la voile et la plaquaient au sol vers les ravins.
J'ai même réussi à voir tomber ma 14m dans le seul petit lac que l'on pouvait rencontrer…
Parfait pour perdre de vue mes concurrents directs.
Mais heureusement, je vais les rattraper au bénéfice d'une rafale sympa.
Ce petit clin d'oeil pour illustrer les innombrables péripéties que chacun aura pu rencontrer, matière à des histoires sans fin le soir au refuge autour du poêle à bois.Bon, plus on monte, et plus le terrain est sympa, avec un enneigement super, des reliefs agréables, un vent moins méchant.
Mais le vent, justement, était de plus en plus fort et près de la balise 5, on pouvait difficilement tenir les 13m, ça a passé finaud, en serrant les fesses.
Alex avait recommandé lors du briefing de plier la voile ici et descendre en glissant vers la balise 6 située au pied des pentes, au hameau "Le Bourget", place du check-point avec les contrôleurs.
La descente en skis (ou snowboard) fut très stressante car la neige profonde était recouverte d'une croûte bien dure mais qui cassait à chaque appui, impossible de bien tourner, d'ajuster sa vitesse ou sa trajectoire, une alternance d'accélérations fulgurantes quand on était sur la surface et de blocages brutaux quand les skis traversaient la couche glacée. Une horreur.
Là, après avoir poinçonné la balise 6 tout en bas, on repartait vent contraire dans la grande plaine vers la balise 3 à la cabane de ski de fond du début de parcours kite. C'était très difficile, le vent hyper irrégulier, alternant rafales puissantes et absence d'air pendant plusieurs minutes et tout cela était de plus en plus défavorable à mesure qu'on tentait d'approcher la balise 3 et la cabane, abritées par des reliefs bloquant le vent.
Ici avait lieu le premier exemple du fameux facteur chance.
Si le vent s'arrête et qu'on ne peut plus avancer vers la cabane, voile au sol pendant des minutes, on doit décider de plier et y aller en marchant (difficile, épuisant, et long). Ce que l'on a fait avec Gauthier dans le groupe de tête. Mais pendant ce temps, le vent revient et permet aux poursuivants qu'on ne voyait plus à l'horizon, de nous rattraper, de nous doubler car ils ont gardé leur voile pour avancer. C'est la vie, c'est le jeu, c'est la course. La chance peut tourner. On ne se décourage pas. On ne hurle pas des mots d'oiseaux.Une fois la balise 3 poinçonnée, c'est reparti pour un deuxième tour.
Toujours aussi difficile mais au moins cette fois on a en tête le parcours de montée et les passages à trouver.
Mais le vent va augmenter d'un coup brutalement.
Cela s'est produit quand on était proches des balises du haut, des rafales ou plutôt des cycles de plusieurs minutes, à près de 30 knds, déboulèrent comme des ouragans et là tout le monde a dû poser en catastrophe, dans l'affolement général, tenter de plier au milieu de la tempête, et choisir la petite voile.
Malgré cela, le passage des balises 4 et 5 était musclé, même en 8m c'était presque de l'inconscience, le trajet entre les deux balises comportant des canyons profonds et corniches de neige infranchissables.
Bonjour la mission commando.
Il y avait eu au briefing un horaire limite pour effectuer le 3ème tour ainsi que pour rallier le refuge des Fonts et sa balise n° 8.
Ce qui fait qu'une fois le 2ème tour terminé, on était assez juste juste pour tenter un 3ème tour, au risque de dépasser l'horaire.
Ce qui en a induit quelques uns en erreur, c'est la difficulté des deux premmiers tours et leur durée prolongée. Alors ils ont lâché l'affaire et sont prudemment partis vers la fin du parcours en montant sur les Fonts de Cervières et le refuge du soir.
Mais en fait, le vent venait de tourner plus Nord/Ouest, donc devenir moins turbulent, plus dans l'axe des pentes et alors Alex, Gauthier, Nils et moi, qui avons tenté ce 3ème tour, nous l'avons effectué en petite taille de voile, les doigts dans le nez, une douceur, montée express et hyper facile, poinçonnage relax, redescente à l'aise, le tout en un temps record, largement dans les limites pour nous élancer vers les balises 7 et 8 de fin.
Sauf Gauthier qui devait redescendre à Briançon.Donc dans la course : Alex en 1, Niels en 2, un peu devant, puis vient un groupe avec moi en 3, Benoît et Damien (tous deux avec seulement 2 tours, pas de chance), les autres étant vraiment loin derrière.
Il y a un passage difficile en kite sur cette fin de parcours, avec rivière, forêts, tout au bout de la plaine, mais ensuite les 6km de montée vers les Fonts de Cervières sont kitables même si ils sont techniques.
Alex et Niels vont monter en kite grâce au vent favorable.
Ils étaient à peine 5 ou 10 mn devant nous trois.
Sauf que Monsieur le vent va stopper net pour Benoît, Damien et moi, nous obligeant à faire le parcours à pied (la neige est dure sur la route, passages de motoneiges) mais ça va nous prendre beaucoup plus de temps.
Car y a pas photo pour 6 km de montée si on les fait en kite ou à pied.
Rajoutons à cela l'arrivée une fois de plus de notre ami le facteur chance.
C'est à dire que quand on marche, le vent revient.
On s'arrête, on déplie la voile et au moment de la lever : plus un souffle d'air.
On attend que ça revienne, 15mn, 30mn, 45mn, c'est long… Rien.
Alors on décide de replier la voile et monter en marchant.
On n'a pas marché 5mn que le vent revient. Evidemment...
On continue 20mn pour s'assurer que ce n'est pas un bout de rafale isolée.
On s'arrête pour déplier la voile.
Dès qu'elle est prête à décoller : le vent s'arrête net.
On attend que ça revienne, 15mn, 30mn, 45mn, c'est long... Rien.
Alors on décide de replier la voile et monter en marchant.
On n'a pas marché 5mn que le vent revient.
Mais cette fois y en a marre, on va pas se laisser avoir une fois de plus, on ne cède pas, on ne craque pas nerveusement, on continue à pied pendant 1h jusqu'au refuge, accompagnés tout le long par un bon 10-15 knds établis.
Résultat : 1h45 de retard sur les 2 premiers... qui en prenant l'option tout en kite ont réussi chacun à mettre leur voile dans un mélèze...
Ce méga retard qu'on s'est donc pris dans les dents nous sera comptabilisé pour demain.
C'est la vie, c'est le jeu, c'est la course.
Le refuge des Fonts de Cervières.Une fois tous arrivés (échelonnés) au refuge, les derniers vers la tombée de nuit bénéficiant même de la motoneige (je ne citerai pas de noms…), c'est l'heure de l'apéro, de poser les affaires dans le dortoir, de faire tout sécher sur les radiateurs et autour du poêle à bois.
La première motoneige avait apporté nos sacs de bivouac avec toutes les affaires de rechange.
Une super ambiance dans ce refuge confortable et chaleureux.
Une équipe cuisine, une autre vaisselle, une pour l'eau à la fontaine, une pour le rangement, une pour le bois, bref tout marche comme sur des roulettes.
Soupe, spaghettis bolognaise et gruyère, brownie, jus de pomme, jus de raisin (fermenté), bières, café, pousse-café.
Vers 23h, on comptait encore une poignée d'irréductibles qui n'étaient toujours pas écroulés sous leur couette ou dans leur duvet.
On a eu le temps de faire une belote.
Alex fait le briefing pour demain.
Anais sert la dernière louche de soupe.
Ensuite chacun rajoute de la bolognaise et du gruyère dans son assiette.
Un dortoir confort, propre, mixte, super extra. On a dormi comme des marmottes.Samedi matin, réveil cool par les rayons du soleil, pas de stress, petit-dèj, rangement tranquille, préparatifs, briefing.
Photo de groupe devant le refuge. Je ne l'ai pas car j'étais dans le groupe…
Départ en ligne après avoir poinçonné (une 2ème fois après hier soir) la balise 8.
Gauthier nous a rejoints au refuge après marche depuis Cervières puis motoneige à corde depuis le Bourget.
La motoneige qui vient récupérer nos sacs de bivouac.
Gauthier va faire la course mais ne pourra pas être classé, ce qui est le dernier de ses soucis déclare-t-il, car le plaisir de ces deux jours de course suffit largement à son bonheur. Super esprit, bravo.
Ici on peut voir en haut à droite la route à suivre pour atteindre le secteur de kite tout au fond.
Julie poinçonne la balise 8 avant le départ.C'est parti (toujours comme des tarés) à fond les manettes sur la (fausse) descente des 6 km et le parcours de kite.
Sauf que cette route ne descend pas tant que ça et le vent montant redouble de force face à nous, on avance uniquement au prix d'un effort pénible.
Toujours grand beau et une fois arrivés dans la plaine, le même vent de Nord ou Nord/Ouest qu'hier, irrégulier mais moins méchant.
Un tour complet sera une formalité pour les quatre kiteurs à 3 tours de la veille.
Pour les autres, faut enchaîner pour totaliser les 4 tours règlementaires.Une deuxième super journée de course carrément super, cette fois comme on connaît bien le terrain et que le vent est moins fort, certains prendront l'option de descendre avec la voile, bonne idée qui leur fera gagner du temps (pas eu besoin de plier à la balise 5 puis de déplier en bas) et encore un point sympa à préciser, c'est que pour le "EXtrême Challenge" on a le droit au Vol de Pente, super initiative, et on a alors pu voir de beaux vols pour passer les canyons du bas, ainsi Benoît Miquel a traversé une série de mélèzes et un ravin avec rivière, super facile, en poussant des cris de mouette et en posant en bas tout en douceur. Magnifique. Et bravo !!!
L'arrivée finalement sera jugée différemment que prévu.
A la base on aurait dû foncer (comme des tarés) à la descente en courant jusqu'au village de Cervières une fois bouclés les 4 tours et le classement devait s'établir en fonction de l'ordre du passage de la ligne de départ d'hier.
Mais après réflexion, cela nous aurait séparés trop vite du groupe, les 4 premiers risquaient de finir assez vite leur seul tour à faire et donc se retrouver à Cervières avant midi, perdant le plaisir de pouvoir kiter relax tout l'après-midi.
Du coup, changement validé par tout le groupe hier soir au repas, c'est à dire arrivée finale à la balise 3 de la cabane ski de fond après 4 tours, une recherche de ARVA caché avant de valider la case 3 et note du temps de course.
Vraiment utile et instructive cette recherche obligatoire de Arva sous les conseils et la validation de Tom de l'ANENA, partenaire de l'événement.
Le résultat final totalise alors le temps de vendredi et celui de samedi.
Les premiers sont autour de 5h30 et les derniers environ 14h.
Autant on peut féliciter les champions mais chacun a une pensée pour les derniers qui ont fourni un effort maximum sur 14h de course.
Bravo à tous les concurrents, c'était énorme.Donc re-session snowkite vers Dormillouse pour ceux qui ont fini leur course rapidement, encouragements à ceux qui terminent leur parcours, surveillance mutuelle de chacun afin de garder tout le monde en visu pour une sécurité totale.
Ma trace GPS :
http://www.kitetracker.com/gps/tracking?r=Whitekite_79Descente ensemble à 15h30, arrivée sympa à Cervières, méga remise des prix vers 19h avec une voile FLYSURFER pour le 1er ski, le 1er snowboard, la 1ère fille, concert gratuit en live, fin d'une course fabuleuse, organisée à la perfection, procurant un plaisir total aux participants, avec le but d'un parcours long, exigeant, technique, stratégique, tout ce que les kiteurs de longue distance souhaitent.
Les trois premiers. Gauthier aurait été là si il avait pu être classé. Et pas moiC'était une première édition mais elle a été une réussite totale.
Il y aura des améliorations pour l'hiver prochain mais on part sur des bases parfaites et franchement, même en cherchant bien, on ne trouve pas une seule remarque ou critique à formuler.
C'était vraiment au top du top.
Bravo Kite Légende et toute l'équipe.
Rendez-vous en 2016.PS :
- Il y a eu des photographes en titre, Audrey et Nico, donc vous retrouverez plus d'images et de portraits en tombant sur leurs albums sans doute très vite dispos avec Facebook Kite Légende.
- Toutes ces photos ici sont faites avec mon iPhone, sac trop lourd pour emporter en plus un appareil photos...
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Apparemment le "Natural EXtrême Challenge" est un événement en trois parties sur dix jours. Championnat de France Longue Distance FFVL au Lautaret, puis quatre jours d'un Concours Vidéo par équipes et enfin une Course d'Orientation snowkite sur deux jours.
Cette idée de Rémi Borgioli, école Kite Légende, a été concrétisée par toute une super équipe de bénévoles autour du directeur de courses Alexandre Robin.
Toutes les infos, résultats, photos, vidéos, sur la page du site :ou sur la page facebook Kite Légende qui ne s'affiche pas en lien ici à cause des accents mais que vous trouverez facilement.
Voyons maintenant en détails comment tout cela s'est concrètement déroulé.
On pouvait se pré-inscrire par internet afin que l'organisation sache sur combien de kiteurs tabler pour le refuge, les repas, la logistique de sécurité. Nombre total limité à 30.
Puis les inscriptions se sont faites sur place dès 8h le vendredi 27 mars à l'hôtel Izoard de Cervières.
Le prix de 50 € comprend la nuit en refuge, le repas du soir, le transport du sac bivouac par motoneige au refuge, le petit-dèj et picnic du samedi, l'assistance et toute la mise en place d'une telle course.C'est à ce moment que chaque coureur recevait une carte plastifiée sur laquelle apparaissait la carte IGN du parcours ainsi que l'emplacement des balises à trouver, et les cases numérotées à poinçonner tout au long du circuit.
Une fois toute la carte poinçonnée, on pouvait lire le mot "snowkite" grâce aux poinçons différenciés assurant que chacun était bien passé à toutes les balises successivement.
Un briefing explicatif par Alex Robin pour comprendre le déroulement de la course.
On monte à pied, on poinçonne les balises 1 et 2 sur la piste forestière, on arrive à la balise 3 en trouvant la neige au début du plateau, on fait un tour en passant les balises 4, 5, 6 et retour à la 3, on peut faire un 2ème tour, et si on est balèze un 3ème tour, mais pas plus. Ensuite direction les balises 7 et 8 sur la route vers les Fonts de Cervières. Tout ça c'est pour le premier jour. Nuit au refuge. Puis le 2ème jour, départ en ligne le matin depuis la balise 8 au refuge, passage à la balise 7 en descendant, et là il reste à chacun, un, deux, ou trois tours à faire autour des balises 6, 5, 4, 3, selon ce que l'on a déjà parcouru la veille, pour au final totaliser 4 tours complets.
Tout le monde a bien suivi ?
Moi, personnellement, à ce stade là j'avais absolument rien compris, sauf le fait qu'on était obligés de dormir au refuge sinon c'était impossible de suivre le timing complet des balises à cocher.
Pas de chance pour mon copain Gauthier qui devait impérativement redescendre à Briançon le soir.
Et changement de programme en dernière minute pour moi qui avais prévu de squatter chez Gauthier.Bon, après les préparatifs du matériel sur le parking central et sous un grand soleil des Hautes-Alpes, un spectaculaire départ en ligne était donné en même temps que les dix coups de cloche de l'église du village.
Globalement on avait dans le sac à dos : deux voiles, pelle sonde arva, skis ou snowboard, raquettes ou podfok, bâtons, casque, puis tout ce qu'on veut pour boire ou grignotter au long du parcours, doudoune, gants, GPS, etc…
Vingt-deux coureurs, filles + garçons, skis et snowboard, s'élançaient (un peu comme des tarés et y en a même qui courraient...) en direction du plateau par la piste forestière qui longe un moment la rivière.
Ici on voit que dès qu'il y a comptétition, y a plus de copain qui tienne.
Correct mais sans pitié, ah, ah.
On a tout de suite compris qu'on n'était pas là pour rigoler, l'allure générale du groupe n'avait rien à voir avec une promenade tranquille, c'est avec le pouls à plus de 220 qu'on effectuait une bonne heure de marche avant d'arriver à la cabane de ski de fond.
Sans oublier de poinçonner les deux premières balises posées au bord de la piste.A l'approche de la balise 3 qui était près de la cabane de ski de fond, disons deux cents mètres avant, on pouvait alors voir l'ensemble du secteur de snowkite, sentir que le vent de Nord ou Nord/Ouest soufflait déjà (une chance !!!), chausser les skis ou le snow pour glisser vers ce début de plaine, poinçonner la case 3 de la carte plastifiée et déplier la voile.
Les plus rapides étaient, Alex Robin, Gauthier Alghisi, Nils Heurtebise, suivis de loin en loin par toute la fine équipe au grand complet.
Le vent ici n'étant pas très fort, c'est avec la grande voile que chacun s'élançait.
Maintenant, en snowkite, on devait aller chercher les balises 4 et 5 sur le haut du domaine en direction des crêtes de Dormillouse.
Le bas des pentes étant constitué de canyons, pierriers en long, bandes d'herbe barrant la progression, mélèzes, rochers, ruisseaux encaissés, combes totalement privées de vent, le tout sans la moindre vision de ce que l'on allait rencontrer au fil de la montée, il y avait une part de chance dans le choix personnel de montée car personne ne connaît le secteur suffisamment pour savoir exactement quelle option prendre afin d'éviter tous les obstacles.
Rajoutons à cela que le vent était pour l'instant un peu trop Nord et donc soufflait de manière très turbulente et par moments entrecoupés dans toute cette première partie, laissant parfois des secteurs sans vent du tout ou envoyant des rotors terribles qui chiffonnaient la voile et la plaquaient au sol vers les ravins.
J'ai même réussi à voir tomber ma 14m dans le seul petit lac que l'on pouvait rencontrer…
Parfait pour perdre de vue mes concurrents directs.
Mais heureusement, je vais les rattraper au bénéfice d'une rafale sympa.
Ce petit clin d'oeil pour illustrer les innombrables péripéties que chacun aura pu rencontrer, matière à des histoires sans fin le soir au refuge autour du poêle à bois.Bon, plus on monte, et plus le terrain est sympa, avec un enneigement super, des reliefs agréables, un vent moins méchant.
Mais le vent, justement, était de plus en plus fort et près de la balise 5, on pouvait difficilement tenir les 13m, ça a passé finaud, en serrant les fesses.
Alex avait recommandé lors du briefing de plier la voile ici et descendre en glissant vers la balise 6 située au pied des pentes, au hameau "Le Bourget", place du check-point avec les contrôleurs.
La descente en skis (ou snowboard) fut très stressante car la neige profonde était recouverte d'une croûte bien dure mais qui cassait à chaque appui, impossible de bien tourner, d'ajuster sa vitesse ou sa trajectoire, une alternance d'accélérations fulgurantes quand on était sur la surface et de blocages brutaux quand les skis traversaient la couche glacée. Une horreur.
Là, après avoir poinçonné la balise 6 tout en bas, on repartait vent contraire dans la grande plaine vers la balise 3 à la cabane de ski de fond du début de parcours kite. C'était très difficile, le vent hyper irrégulier, alternant rafales puissantes et absence d'air pendant plusieurs minutes et tout cela était de plus en plus défavorable à mesure qu'on tentait d'approcher la balise 3 et la cabane, abritées par des reliefs bloquant le vent.
Ici avait lieu le premier exemple du fameux facteur chance.
Si le vent s'arrête et qu'on ne peut plus avancer vers la cabane, voile au sol pendant des minutes, on doit décider de plier et y aller en marchant (difficile, épuisant, et long). Ce que l'on a fait avec Gauthier dans le groupe de tête. Mais pendant ce temps, le vent revient et permet aux poursuivants qu'on ne voyait plus à l'horizon, de nous rattraper, de nous doubler car ils ont gardé leur voile pour avancer. C'est la vie, c'est le jeu, c'est la course. La chance peut tourner. On ne se décourage pas. On ne hurle pas des mots d'oiseaux.Une fois la balise 3 poinçonnée, c'est reparti pour un deuxième tour.
Toujours aussi difficile mais au moins cette fois on a en tête le parcours de montée et les passages à trouver.
Mais le vent va augmenter d'un coup brutalement.
Cela s'est produit quand on était proches des balises du haut, des rafales ou plutôt des cycles de plusieurs minutes, à près de 30 knds, déboulèrent comme des ouragans et là tout le monde a dû poser en catastrophe, dans l'affolement général, tenter de plier au milieu de la tempête, et choisir la petite voile.
Malgré cela, le passage des balises 4 et 5 était musclé, même en 8m c'était presque de l'inconscience, le trajet entre les deux balises comportant des canyons profonds et corniches de neige infranchissables.
Bonjour la mission commando.
Il y avait eu au briefing un horaire limite pour effectuer le 3ème tour ainsi que pour rallier le refuge des Fonts et sa balise n° 8.
Ce qui fait qu'une fois le 2ème tour terminé, on était assez juste juste pour tenter un 3ème tour, au risque de dépasser l'horaire.
Ce qui en a induit quelques uns en erreur, c'est la difficulté des deux premmiers tours et leur durée prolongée. Alors ils ont lâché l'affaire et sont prudemment partis vers la fin du parcours en montant sur les Fonts de Cervières et le refuge du soir.
Mais en fait, le vent venait de tourner plus Nord/Ouest, donc devenir moins turbulent, plus dans l'axe des pentes et alors Alex, Gauthier, Nils et moi, qui avons tenté ce 3ème tour, nous l'avons effectué en petite taille de voile, les doigts dans le nez, une douceur, montée express et hyper facile, poinçonnage relax, redescente à l'aise, le tout en un temps record, largement dans les limites pour nous élancer vers les balises 7 et 8 de fin.
Sauf Gauthier qui devait redescendre à Briançon.Donc dans la course : Alex en 1, Niels en 2, un peu devant, puis vient un groupe avec moi en 3, Benoît et Damien (tous deux avec seulement 2 tours, pas de chance), les autres étant vraiment loin derrière.
Il y a un passage difficile en kite sur cette fin de parcours, avec rivière, forêts, tout au bout de la plaine, mais ensuite les 6km de montée vers les Fonts de Cervières sont kitables même si ils sont techniques.
Alex et Niels vont monter en kite grâce au vent favorable.
Ils étaient à peine 5 ou 10 mn devant nous trois.
Sauf que Monsieur le vent va stopper net pour Benoît, Damien et moi, nous obligeant à faire le parcours à pied (la neige est dure sur la route, passages de motoneiges) mais ça va nous prendre beaucoup plus de temps.
Car y a pas photo pour 6 km de montée si on les fait en kite ou à pied.
Rajoutons à cela l'arrivée une fois de plus de notre ami le facteur chance.
C'est à dire que quand on marche, le vent revient.
On s'arrête, on déplie la voile et au moment de la lever : plus un souffle d'air.
On attend que ça revienne, 15mn, 30mn, 45mn, c'est long… Rien.
Alors on décide de replier la voile et monter en marchant.
On n'a pas marché 5mn que le vent revient. Evidemment...
On continue 20mn pour s'assurer que ce n'est pas un bout de rafale isolée.
On s'arrête pour déplier la voile.
Dès qu'elle est prête à décoller : le vent s'arrête net.
On attend que ça revienne, 15mn, 30mn, 45mn, c'est long... Rien.
Alors on décide de replier la voile et monter en marchant.
On n'a pas marché 5mn que le vent revient.
Mais cette fois y en a marre, on va pas se laisser avoir une fois de plus, on ne cède pas, on ne craque pas nerveusement, on continue à pied pendant 1h jusqu'au refuge, accompagnés tout le long par un bon 10-15 knds établis.
Résultat : 1h45 de retard sur les 2 premiers... qui en prenant l'option tout en kite ont réussi chacun à mettre leur voile dans un mélèze...
Ce méga retard qu'on s'est donc pris dans les dents nous sera comptabilisé pour demain.
C'est la vie, c'est le jeu, c'est la course.
Le refuge des Fonts de Cervières.Une fois tous arrivés (échelonnés) au refuge, les derniers vers la tombée de nuit bénéficiant même de la motoneige (je ne citerai pas de noms…), c'est l'heure de l'apéro, de poser les affaires dans le dortoir, de faire tout sécher sur les radiateurs et autour du poêle à bois.
La première motoneige avait apporté nos sacs de bivouac avec toutes les affaires de rechange.
Une super ambiance dans ce refuge confortable et chaleureux.
Une équipe cuisine, une autre vaisselle, une pour l'eau à la fontaine, une pour le rangement, une pour le bois, bref tout marche comme sur des roulettes.
Soupe, spaghettis bolognaise et gruyère, brownie, jus de pomme, jus de raisin (fermenté), bières, café, pousse-café.
Vers 23h, on comptait encore une poignée d'irréductibles qui n'étaient toujours pas écroulés sous leur couette ou dans leur duvet.
On a eu le temps de faire une belote.
Alex fait le briefing pour demain.
Anais sert la dernière louche de soupe.
Ensuite chacun rajoute de la bolognaise et du gruyère dans son assiette.
Un dortoir confort, propre, mixte, super extra. On a dormi comme des marmottes.Samedi matin, réveil cool par les rayons du soleil, pas de stress, petit-dèj, rangement tranquille, préparatifs, briefing.
Photo de groupe devant le refuge. Je ne l'ai pas car j'étais dans le groupe…
Départ en ligne après avoir poinçonné (une 2ème fois après hier soir) la balise 8.
Gauthier nous a rejoints au refuge après marche depuis Cervières puis motoneige à corde depuis le Bourget.
La motoneige qui vient récupérer nos sacs de bivouac.
Gauthier va faire la course mais ne pourra pas être classé, ce qui est le dernier de ses soucis déclare-t-il, car le plaisir de ces deux jours de course suffit largement à son bonheur. Super esprit, bravo.
Ici on peut voir en haut à droite la route à suivre pour atteindre le secteur de kite tout au fond.
Julie poinçonne la balise 8 avant le départ.C'est parti (toujours comme des tarés) à fond les manettes sur la (fausse) descente des 6 km et le parcours de kite.
Sauf que cette route ne descend pas tant que ça et le vent montant redouble de force face à nous, on avance uniquement au prix d'un effort pénible.
Toujours grand beau et une fois arrivés dans la plaine, le même vent de Nord ou Nord/Ouest qu'hier, irrégulier mais moins méchant.
Un tour complet sera une formalité pour les quatre kiteurs à 3 tours de la veille.
Pour les autres, faut enchaîner pour totaliser les 4 tours règlementaires.Une deuxième super journée de course carrément super, cette fois comme on connaît bien le terrain et que le vent est moins fort, certains prendront l'option de descendre avec la voile, bonne idée qui leur fera gagner du temps (pas eu besoin de plier à la balise 5 puis de déplier en bas) et encore un point sympa à préciser, c'est que pour le "EXtrême Challenge" on a le droit au Vol de Pente, super initiative, et on a alors pu voir de beaux vols pour passer les canyons du bas, ainsi Benoît Miquel a traversé une série de mélèzes et un ravin avec rivière, super facile, en poussant des cris de mouette et en posant en bas tout en douceur. Magnifique. Et bravo !!!
L'arrivée finalement sera jugée différemment que prévu.
A la base on aurait dû foncer (comme des tarés) à la descente en courant jusqu'au village de Cervières une fois bouclés les 4 tours et le classement devait s'établir en fonction de l'ordre du passage de la ligne de départ d'hier.
Mais après réflexion, cela nous aurait séparés trop vite du groupe, les 4 premiers risquaient de finir assez vite leur seul tour à faire et donc se retrouver à Cervières avant midi, perdant le plaisir de pouvoir kiter relax tout l'après-midi.
Du coup, changement validé par tout le groupe hier soir au repas, c'est à dire arrivée finale à la balise 3 de la cabane ski de fond après 4 tours, une recherche de ARVA caché avant de valider la case 3 et note du temps de course.
Vraiment utile et instructive cette recherche obligatoire de Arva sous les conseils et la validation de Tom de l'ANENA, partenaire de l'événement.
Le résultat final totalise alors le temps de vendredi et celui de samedi.
Les premiers sont autour de 5h30 et les derniers environ 14h.
Autant on peut féliciter les champions mais chacun a une pensée pour les derniers qui ont fourni un effort maximum sur 14h de course.
Bravo à tous les concurrents, c'était énorme.Donc re-session snowkite vers Dormillouse pour ceux qui ont fini leur course rapidement, encouragements à ceux qui terminent leur parcours, surveillance mutuelle de chacun afin de garder tout le monde en visu pour une sécurité totale.
Ma trace GPS :
http://www.kitetracker.com/gps/tracking?r=Whitekite_79Descente ensemble à 15h30, arrivée sympa à Cervières, méga remise des prix vers 19h avec une voile FLYSURFER pour le 1er ski, le 1er snowboard, la 1ère fille, concert gratuit en live, fin d'une course fabuleuse, organisée à la perfection, procurant un plaisir total aux participants, avec le but d'un parcours long, exigeant, technique, stratégique, tout ce que les kiteurs de longue distance souhaitent.
Les trois premiers. Gauthier aurait été là si il avait pu être classé. Et pas moiC'était une première édition mais elle a été une réussite totale.
Il y aura des améliorations pour l'hiver prochain mais on part sur des bases parfaites et franchement, même en cherchant bien, on ne trouve pas une seule remarque ou critique à formuler.
C'était vraiment au top du top.
Bravo Kite Légende et toute l'équipe.
Rendez-vous en 2016.PS :
- Il y a eu des photographes en titre, Audrey et Nico, donc vous retrouverez plus d'images et de portraits en tombant sur leurs albums sans doute très vite dispos avec Facebook Kite Légende.
- Toutes ces photos ici sont faites avec mon iPhone, sac trop lourd pour emporter en plus un appareil photos...
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Alors ça, c'est une sacrément bonne initiative En plus sur un terrain de jeu pareil, je comprends ton enthousiasme
Très beau CR Pascal, un régal à lire
En application locale, le même principe appliqué à FDU (Gagères + Serre de Montue + Ambel) et nuit au refuge de Tubanet, ça pourrait le faire
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Parfait, rien à ajouter, à si, des photos
https://plus.google.com/photos/116470555343337572436/albums/6131711596771796977 -
Oui, Marc, à Font d'Urle ça marcherait super.
Les organisateurs pensent à un nouveau spot pour l'an prochain, et FDU a été évoqué.
Le point essentiel selon moi n'est pas tant le spot, il y en a plein qui seraient parfaits, mais le fait de ne pas se limiter trop restrictif pour pseudo raisons de "sécurité" qui amènent à chaque fois dans les courses "longue distance" à des parcours minuscules, moins grands qu'un terrain de foot avec 25 voiles au départ, provoquant la déception générale, alors que tout autour des espaces immenses et des pentes magnifiques sont jouables sans aucun souci, le quotidien le prouve depuis des années sans incident à signaler.
C'était là le point fort de cet événement à Cervières, un juste choix optimal d'espace élargi et de sécurité objective sûre, pour un résultat de 5h30 au meilleur temps.Donc, FDU oui, ainsi que d'autres terrains de légende que l'on connaît déjà ou restant à découvrir.
Affaire à suivre.
De près.Et merci à Damien pour le lien photos.
J'essaierai de rajouter d'autres sources d'images faites par les participants ou accompagnateurs.
Nico et Audrey, hésitez pas à me tenir o courant.
(Ils ont mitraillé sous tous les angles et offriront de super albums ça c'est sûr). -
C'était vraiment bon, une super ambiance sans l'esprit compétition négatif qui gâche le plaisir.
Une découverte de cervieres dans de bonnes conditions avec une belle brochette de riders, c'est que du bonheur.
N'oubliez pas d'aller sur la page de kite légende https://www.facebook.com/events/657721914325720, pour voter pour le vidéo contest, choisissez la 1 team kaf kouill bien sur
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L'album photos de la page FB pour KITE LEGENDE :
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On a besoin de vos likes, allez les grenoblois !!!!
Pour voter pour nous, Il faut passer directement par la page Kite Légende (https://www.facebook.com/818786988202536) et votez pour la vidéo #1: Kaf' Kouill Team ! Merci d'avance !!!